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Démocratie- sous confinement,

LA DÉMOCRATIE NE DOIT PAS ÊTRE MISE SOUS CLOCHE PENDANT LE CONFINEMENT !-Nos propositions

PARTIE II -1 NOS PROPOSITIONS POUR UNE GOUVERNANCE PLUS DÉMOCRATIQUE DE LA GESTION DE CRISE

A Villejuif, la Solidarité n’a pas attendu la crise du COVID-19 pour exister. En effet, de nombreuses actions d’entraide et de solidarité portées par les associations et autres collectifs d’habitants se sont créées, mais beaucoup d’initiatives, d’actions sanitaires et sociales sont à prendre immédiatement par la puissance publique locale.
A court terme, pour répondre aux besoins grandissants et lutter contre les inégalités criantes, la municipalité doit créer les conditions d’une prise de décision efficace et adaptée aux difficultés rencontrées par les acteurs de terrain. Nous proposons les pistes suivantes en espérant qu’elles puissent être utiles :
1/ L’urgence de coordonner sans disperser les énergies.
En cette période, la place du service public local devrait être au cœur des dispositifs, une coordination de toutes les actions menées par les associations, les partenaires institutionnels (CCAS, CAF…), les collectifs d’habitants ou les particuliers (copropriétaires qui mutualisent les courses, habitants solidaires, gardiens d’immeubles…) est indispensable pour garantir l’égalité de traitement et n’oublier personne.
– Toutes ces informations pourraient être mise en ligne sur le site de la ville, sous forme d’affichette à télécharger et sur les panneaux électroniques à disposition.
– Ces derniers pourraient servir à informer la population en temps réel au fur et à mesure que le déconfinement sera organisé.

2/ Une démocratie réelle et vivante comme condition de l’efficacité.
La ville devrait mettre en place les modalités pour que vive la Démocratie, afin de partager et travailler en amont les décisions avec les associations, les habitants et les élus ainsi que l’administration locale. Une instance, sorte de comité pluriel ouvert aux divers acteurs de tous horizons, pourrait être mise en place pour servir de plateforme ouverte de gestion démocratique de la crise, et pour préparer au mieux avec l’aide de tous les acteurs concernés les réponses adaptées de l’après confinement. Ce comité pourrait aider à :
– Définir les priorités et la distribution des masques en lien avec le T12, la Région et le Département.
– Anticiper la mise à disposition de lieux de dépistage et leur aménagement, en lien avec les hôpitaux, nos centres de santé, laboratoires et les autorités sanitaires, pour permettre de réaliser les tests massifs, dont nous aurons besoin pour limiter les risques locaux de seconde vague.

3/ Faire jouer les synergies locales pour mieux dépister les personnes à aider de toute urgence.
Travailler avec les services de la ville à l’élargissement du recensement des personnes âgées isolées et porteuses de handicap car pour elles, nous le savons, le confinement sera plus long.
Il faut qu’elles puissent avoir un suivi continu et pourquoi pas un portage de repas, en plus de celui assuré habituellement par les services. Les personnels hospitaliers particulièrement nombreux dans notre ville pourraient également bénéficier de ce dispositif exceptionnel. Nous le leur devons. Nous pensons aussi à toutes les familles habitant dans les hôtels et résidences sociales (ADOMA).

4/ L’urgence d’accompagner socialement les familles qui en ont le plus besoin : la question de l’alimentation.
Pour les familles, prévoir le remboursement des accueils de loisirs payés en amont pour les vacances d’avril, et retarder ou échelonner sur plusieurs mois, en lien avec la SEMGEST, les paiements de la restauration et de l’accueil de loisirs déjà facturés.
Pour les familles avec les plus faibles Quotients Familiaux, un repas pourrait être préparé et livré par la SEMGEST. Ou bien alors que cette dépense supplémentaire soit compensée par une aide financière (chèque alimentaire). D’autres communes les ont déjà mis en place. Pourquoi pas nous ? Pour de nombreuses familles et enfants, le repas de la cantine constituait le seul de la journée, cela n’a malheureusement pas changé avec le confinement, bien au contraire !

PARTIE II- 2 QUELLE PROCÉDURES DE DÉCISION A VILLEJUIF POUR FAIRE FACE AU COVID-19 ?

5/ Préparer collectivement le retour des enfants à l’école dans le respect des conditions de sécurité sanitaires pour tous.
La reprise de l’école est prévue, nous ne connaissons pas encore toutes les modalités mais de nombreuses inquiétudes remontent des parents, des directeurs, des enseignants et des agents municipaux. La ville devrait mettre en place un conseil de déconfinement pour l’école, en y associant tous les acteurs (ville/agents, directions, enseignants, associations de parents d’élèves) afin de travailler collégialement aux mesures à prendre pour garantir la sécurité de tous et le bon fonctionnement de cette reprise. Nous pensons que le conseil d’école, instance démocratique dans laquelle de nombreux acteurs siègent, peut être un lieu de construction des réponses adaptées aux réalités complexes du terrain. Le conseil d’école peut et doit redevenir une instance de concertation et pourquoi pas de co-décision pour préparer au mieux le retour programmé à l’école.

6/ Traiter l’urgence du logement comme un Bien Commun.
Nous pensons aussi à toutes les mesures sociales concernant les locataires confrontés à des difficultés, proposées par la CNL et le DAL : suspension des loyers, report des mesures d’expulsions.

La liste des propositions est longue, trop longue, et sans doute que nous en oublions… Cette coordination, ce travail collégial, est indispensable pour répondre à l’ensemble des besoins urgents et pour mener la réflexion de plus long terme pour imaginer ensemble le monde d’après à l’échelon local.
Nous insistons et poursuivrons notre exigence de faire vivre la Démocratie, qui ne doit pas se limiter aux seuls élus mais qui doit inclure les habitants de notre ville. C’est tous ensemble, rendus beaucoup plus efficaces parce travaillant autour de la table au sein d’instances ouvertes de co-décision, que nous relèverons les défis qui nous attendent avec la sortie de la crise du Covid-19. Nombreuses seront les urgences à traiter ! Et la Municipalité doit être l’échelon pertinent pour d’ores et déjà recenser les besoins sociaux de demain et mobiliser les moyens humains, financiers et logistiques, pour y faire face, dans l’intérêt de tous.
Villejuif Debout !, plus que jamais, demande la création de ces instances de décision collective incluant les habitants et l’abandon du pouvoir individuel du Maire : « La fin du Moi le début du Nous ! »

Publié, le 27 Avril 2020

Mariane - boulet covid
Démocratie- sous confinement,

LA DÉMOCRATIE NE DOIT PAS ÊTRE MISE SOUS CLOCHE PENDANT LE CONFINEMENT !

PARTIE I. 1 CONFINEMENT A VILLEJUIF, OU EN SOMMES-NOUS ?

A Villejuif, la démocratie n’a pas attendu la crise du Covid-19 pour être mise en sourdine. Le maire, en bon soldat zélé de la Macronie, applique à la lettre les mesures antisociales du gouvernement avec son habituel paternalisme et continue de décider seul, sans aucune concertation… Comme à son habitude.
Dans une ambiance de défiance extrême à l’égard des institutions, l’appel à l’Union Républicaine résonne au plan national et local comme un « Taisez-vous, je m’occupe de tout ! ».
La « première » instance démocratique de notre ville, le Conseil Municipal, ne s’était pas réuni depuis novembre 2019, le maire n’ayant plus de majorité !
C’est donc affaibli et fragilisé que l’actuel Maire doit s’assurer de l’accompagnement des familles et coordonner les mesures nécessaires pour éviter que l’urgence sanitaire ne devienne urgences sociale et humanitaire.

Depuis le confinement, les habitants ont peu d’informations, y compris sur le site Internet de la ville. Les élus de l’opposition ont donc, conformément aux nouvelles règles d’exception imposées par ordonnances, exigé la tenue express d’un conseil municipal en audio conférence pour obtenir de l’exécutif local, doté de pouvoirs renforcés, des réponses aux nombreuses questions soulevées par la gestion de la crise.

Notons qu’en raison du décret pris par le gouvernement, les pouvoirs du Maire sont renforcés pendant la crise, et même s’il a été limité dans ses pouvoirs de décisions s’agissant des questions d’urbanisme et de marchés publics, l’ordonnance du 1er avril lui donne la possibilité de gérer et de décider seul, s’agissant des mesures d’urgence commandées par la crise sanitaire. Il est donc tout à fait inexact de parler de « mise sous tutelle » du Maire. Son champ d’action et de responsabilités demeurent intacts et ce, en dépit de son absence de majorité au sein du conseil municipal élu en 2014.
Pour nous, s’il y a une mise sous tutelle nécessaire qui ferait sens dans la période actuelle, c’est bien la mise sous tutelle démocratique immédiate de l’exécutif local par les forces vives et acteurs en première ligne sur le terrain !

PARTIE I- 2 QUELLE PROCÉDURES DE DÉCISION A VILLEJUIF POUR FAIRE FACE AU COVID-19 ?

Nous pensons que relever le défi du déconfinement suppose de planifier, de réfléchir et de coordonner au mieux les actions à mener collectivement.
Dans ce contexte particulièrement difficile, véritable défi sanitaire, démocratique et social :
– Nous continuons à Villejuif Debout de porter l’exigence d’une Démocratie ouverte, permanente et réelle !
– Nous continuons de penser qu’en ces temps de crise, l’intelligence collective ne se décrète pas mais se construit dans l’écoute et l’implication de quiconque a à cœur d’œuvrer pour le bien commun : forces vives, bénévoles associatifs, agents de la puissance publique ou simples habitants…
– Oui, nous continuons de vouloir défendre les Biens Communs dont la gouvernance collaborative et réellement démocratique est la seule à même d’associer au mieux toutes les énergies dont nous avons besoin, à commencer par les plus fragiles d’entre nous.
– Oui, nous croyons que le service public, garant de l’égalité mais sérieusement mis en danger avec la crise, doit plus que jamais s’imposer devant la faillite des logiques marchandes et de repli sur soi !
La solidarité doit l’emporter sur le terrain de la lutte quotidienne contre les ravages du Covid-19 mais aussi contre les impacts sociaux, économiques et psychologiques du confinement. Il revient à la puissance publique locale de s’y préparer dès maintenant.
Aujourd’hui, la première des urgences pour beaucoup est alimentaire. Il faut y répondre en agrégeant toutes les bonnes volontés. Et nous souhaitons que la puissance publique locale prenne toutes les mesures que ses moyens permettent pour veiller à ce qu’aucun.e Villejufois.e ne manque de l’essentiel. Mais une fois la crise passée, nous continuerons de porter haut la question cruciale de notre souveraineté alimentaire en favorisant les circuits courts !
La seconde urgence, c’est celle de l’organisation du déconfinement.
Et en la matière, que cela soit pour la distribution de masques, de la mise en place des tests, ou pour la remise en route de nos services publics à commencer par l’école, nous croyons là encore qu’il faut prendre appui sur l’expertise des acteurs de terrains… tous les acteurs de terrain.
Comment pouvons-nous en cette période de crise nous passer de cette intelligence collective alors que nous devons être certains de prendre les meilleures décisions ? Comment ne pas associer les associations et les habitants qui prennent au quotidien individuellement et collectivement des initiatives solidaires ? Cette solidarité spontanée n’est-elle pas là le signe de la volonté de nombre d’habitants de participer à faire vivre la ville ensemble ?
Dans ce contexte, les élus d’opposition de gauche, ont obtenu par amendements, la limitation des pouvoirs du maire, et c’est une bonne chose. Celui-ci doit se concentrer sur la gestion de la crise et rien d’autre !
Elle a également obtenu la création d’une « commission de la Solidarité », composée d’élus mais aussi d’associations d’aides d’urgence aux populations les plus précaires. C’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin encore : nous appelons de nos vœux la mise en place d’une véritable co-gouvernance qui associerait parents d’élèves, usagers du service public, habitants de chaque quartiers, salariés du service public local, les personnels hospitaliers mobilisés, etc., et pas que les élus ou responsables associatifs. Nous pensons qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et qu’une décision collégialement construite vaut mieux qu’une décision prise seul.

Villejuif Debout !, plus que jamais, demande la création de ces instances de décision collective incluant les habitants, et l’abandon du pouvoir individuel du Maire : « La fin du Moi le début du Nous ! »

Publié, le 27 avril 2020